Que pensez vous d'Agde centre ville ? en 2020
A cette question importante ici, voici pour une fois un panel de réponses vraiment intéressantes et diverses
Un grand débat les centres villes historiques et leur avenir ...
Musée ... commerces ... comment y vivre ...
ce 22 04 2020 pendant le confinement corona-virus
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Bonjour a tous et Merci pour l'ajout.
Pour ceux qui vivent dans le vieux Agde; pourriez vous nous dire ce Qui vous plait et vous plait moins dans votre ville et votre quotidien? Pas encore sir Agde mais...en cours de réflexion pour ma part. Merci😉
Pour ceux qui vivent dans le vieux Agde; pourriez vous nous dire ce Qui vous plait et vous plait moins dans votre ville et votre quotidien? Pas encore sir Agde mais...en cours de réflexion pour ma part. Merci😉
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Mylene Guidarini Et comme pour les enfants, on ne dit pas "C'est pourri"... Mais "je n'aime pas". Merci pour votre participation constructive 🤗
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L’image contient peut-être : texte qui dit ’JE METTRE UN avant d'écrire un commentaire sur internet je me demande si j'ai vraiment un avis s'il est utile s'il intéresse quelqu'un s'il est positif et bienveillant s'il peut faire du mal pourquoi je fais si je sais de quoi je parle koch’
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· Répondre · 17 h
Kiki Cassandre
Kiki Cassandre Le dernier point est particulièrement important, !
J'ajouterais : "Avant d'envoyer, je me relis afin que mon message soit compréhensible " (non, non, je ne parle pas seulement des fautes de français et d'orthographe...) 😏
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· Répondre · 17 h
Laetitia Elfe Verte
Laetitia Elfe Verte Mylene Guidarini je vs emprunte l'image, si c ok 😊
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· Répondre · 15 h
Mylene Guidarini
Mylene Guidarini Laetitia Elfe Verte L'auteur est Jack Koch 🤗 https://www.facebook.com/jack-koch-216217401745530/
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jack koch
jack koch
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· Répondre · 15 h
Laetitia Elfe Verte
Laetitia Elfe Verte Mylene Guidarini ok, merci 👌
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· Répondre · 15 h
Philippe Le Bras
Répondez...
Ray Maya
Ray Maya mort ...alors qu'il y a potentiel historique incroyable qui n'est pas exploité il y a 20 ans toutes les petites boutiques etait artisanale le vrai style poterie bijous peinture etc fait par des vrais artisant !!
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· Répondre · 17 h
Eric Druart
Eric Druart le problème c’était ce « TOUTES » les boutiques...ça supposait que tous les touristes voudraient acheter des souvenirs ou des « attrape-couillons » mais le créneau n’était pas assez porteur pour qu’elles survivent apparemment. Vous oubliez que l’hiver, c’était aussi mort qu’aujourd’hui
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· Répondre · 17 h
Bertrand Martine
Bertrand Martine Eric Druart et que les attrapé couillons sont partis au Cap
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· Répondre · 16 h
Eric Druart
Eric Druart Avec les restau qui servent du surgelé
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· Répondre · 16 h
Véronique Ladyroseblack
Véronique Ladyroseblack Eric Druart la je ne suis pas d'accord la preuve les boutiques sont partis au port. Après l'hiver j'aimais me promener sur le marché le jeudi, l'été j'évite ou alors j'y vais très très tôt. Et au port l'hiver aussi il y'a rien d'ouvert (a part les terrasses). Donc peut être que les loyers étaient trop cher pour les commerçants
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· Répondre · 16 h
Eric Druart
Eric Druart Au Cap, la saison dure normalement de Pâques à la Toussaint
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· Répondre · 15 h
Ray Maya
Ray Maya Eric Druart pourtant il y a du monde meme en hivers sur le marché le jeudi et les grand café sur la promenade ne font pas envie c'est crade !!
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· Répondre · 15 h
Philippe Le Bras
Répondez...
Simone Mouret
Simone Mouret Ray MAYA je suis nee a Agde ce que vous dites est vrai! il y a du potentiel mais tous le monde s'en fous! surtout les elus en revanche au cap d'agde alors là c'est pas pareil !!
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· Répondre · 17 h
Isabelle Zanotti
Isabelle Zanotti Le vieil agde... Laissé à l abandon il y a de nombreuses années, pas mise en valeur malgré un patrimoine historique... Et surtout est en zone prioritaire ça veut tout dire...
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· Répondre · 17 h · Modifié
Nam Our Herman
Nam Our Herman Si vous aimer les merdes de chiens dans la rue vous allez être ravis
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· Répondre · 16 h
MyMy De Salleles
MyMy De Salleles Est ce que certains y vivent?
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· Répondre · 16 h
Nam Our Herman
Nam Our Herman MyMy De Salleles
Bonjour
Moi j y vie je suis pas originaire d ici et je ne repartirai pas de si peu
C est une ville magnifique dommage que le centre sois dans cette état ( des portes du moyen âge réparée avec des planches de contre plaqué entre autres )
Le centre ville à mauvaises réputations mais je n est jamais eu de problèmes
Faut juste faire abstraction de certaines choses mais je suis fière d'être au centre ville 🤗
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· Répondre · 13 h
Muriel Franchette
Muriel Franchette Qu'entendez vous par le vieux Agde ? Le centre ville ?
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· Répondre · 16 h
MyMy De Salleles
MyMy De Salleles Muriel Franchette oui je veux dire le centre ville. Le centre ancien.
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· Répondre · 14 h
Muriel Franchette
Muriel Franchette MyMy De Salleles le maire actuel à des projets de réaménagement du centre, des travaux ont déjà été effectués. Mais personnellement, le vieux Agde, je n'aimerai pas y résider.
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· Répondre · 14 h
Mylene Guidarini
Mylene Guidarini Galibert Aude Votre avis sur le "vieux" Agde pourrait être intéressant 🤗
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· Répondre · 16 h
Galibert Aude
Galibert Aude Mylene Guidarini
J'ai laissé un commentaire lol 😁
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· Répondre · 15 h
Ali Son
Ali Son J’habite au vieux Agde depuis 2015 .. franchement c’est un peu ennuyeux peu de commerces alimentaires (2 pour être juste ) bien que les commerçants soient adorable , faire le plein de course dans leurs magasins coûtent un organe !! Vous y trouverez pharmacie bureau de tabac banque et épicerie .. une sorte de village avec strict nécessaire .. certains endroits plus bruyants et sales que d’autres bref on fait vite le tour de notre cher centre ville bien dommage car quand on voit des photos d’y à quelques années on se demande ce qui a bien pu se passer ..
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· Répondre · 16 h
Nida De la Mancha
Nida De la Mancha Bonjour, j'y habite depuis 1 an et si je commence par ce que j'aime je vous dirais, les bords de l'Herault, jusqu'aux Phares, les marchés au centre vieil Agde et au Grau, les Allées bien que le centre historique soit délaissée et que mr le Maire préfèr…Voir plus
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· Répondre · 16 h
Martine Walter
Martine Walter Y a t'il toujours le marché couvert et le grand marché du jeudi sur la promenade?
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· Répondre · 16 h
Mylene Guidarini
Mylene Guidarini Après avoir vécu en GB, aux USA, à Limoges, Lille, Lyon, Marseille, Aix-en-Provence.... Tout dépend votre situation, de ce que vous recherchez et ce que vous aimez : Agde est une petite ville sympathique (à mon goût et en comparant avec les villes où j…Voir plus
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· Répondre · 16 h
Nam Our Herman
Nam Our Herman Mylene Guidarini
Du travail y en a
Je suis la depuis 2012 j étais au chômage et j ai toujours eu un travail à agde sans aucun problème
Faut juste se sortir les doigts du _ _ _
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· Répondre · 13 h
Corinne Rou
Corinne Rou Le centre ville d'Agde est peu animé et avec assez peu de commerces. Mais avec le marché ça va, pas forcément besoin de voiture on peut s'organiser avec les bus pour aller dans les grandes surfaces. Il y a la gare pour circuler
Le vieux centre n'est pas pas très bien fréquenté et est laissé un peu à l'abandon mais jolie architecture. Pas trop ensoleillé
. Les bords de l'Hérault sont agréables mais un peu déserts.
Un quartier agréable pas loin du centre le Monaco moins joli mais il y a des maisons avec jardin et aussi des commerces de proximité boucherie boulangerie, fruits et légumes, pharmacie, tabac, fleuriste...
Ce n'est pas mal du tout et c'est assez calme et moins loin des supermarchés
Après il y a le Grau d'Agde qui est agréable, vivant. L'hiver il y a des commerces avec un petit marché 2 fois par semaine.
Si vous voulez louer Agde n'est pas cher, même à l'achat. Mais la revente, c'est plus compliqué.
Au Grau, c'est plus cher.
Pas facile de trouver un médecin traitant
En espérant vous avoir aidé, bonne chance
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· Répondre · 15 h
Galibert Aude
Galibert Aude Mylene Guidarini
Oui lol 😁👍🍀
Après je ne suis pas historienne 🤗🤗🤗
Mais comme je réside dans le centre ville historique de Agde ..
Je peux donner un avis personnel et plutôt réaliste en rapport de ce que certains peuvent dire de négatifs sur Agde ! 🍀
Je ne parlerais pas de critiques donc 😁
Je préfère dire ce que je constate par moi même et en temps réel !!
Il y a un peu plus de 2 ans de ça , il y avait encore quelques problèmes d'incivilités .. mais je n'ai plus rien vu de mauvais depuis 😁👍🍀 plus rien depuis plus de 2 ans ! 👍👍👍
La journée c'est agréable , les voisins se disent bonjour , les enfants jouent au loup ou vélo/trotinette .. on voit souvent des animations musicales de rue passer .. c'est très ambiancé à partir du printemps et l'été 👍😁🍀🍀🍀
Il y a des snacks , des bars à vins , des caves qui ont des tables de dégustations à l'extérieur , des brasseries , glaciers , restaurants ... Les boutiques en tous genres sont plus nombreuses l'été bien entendu 👍😁
Il n'y a pas que des ateliers d'artistes d'Arts ...
Il y a de tout et de plus en plus 👍🍀
Coiffeurs , barbiers , parfumerie , boulangeries , pâtisseries , supérettes , primeurs fruits et légumes , snacks , restos , caves à vins , informatique , optique , décorations d'intérieur , vêtements , fleuristes , tabacs , presses , merceries , bijouteries , salon de thé , boutique de vapoteurs lol 😁 et une sur l'ésotérisme même , des ongleries , etc etc 👍
Il y a moins de touristes que sur le Cap d'Agde .. mais c'est bien comme ça 👍👍👍 !!
Il y a tout le temps des visiteurs qui se régalent de parcourir les rues du centre ville historique 🍀😁
Et ont toujours des compléments à faire !
Les rues sont nettoyées chaques matins avec des engins spécifiques , entretenues dans la journée et les bailleurs passent souvent , les poubelles sont ramassées plusieurs fois par jour 🍀🍀😁
Bref..
Rien à déclarer de négatif 👍🍀😁
Si ce n'est que parfois , comme partout ailleurs , il peut arriver une dispute de temps en temps et quelques personnes qui mettent un peu de musique ( si ça gêne ou dure trop longtemps , vous appellez la police municipale ... Elle passe régulièrement dans les rues de toutes façons 😁🍀 ) .. et éventuellement , les scooters des jeunes qui passent assez régulièrement ... Rien de bien méchant en finalité !
Rien de plus 👍🍀
L'ambiance est bonne dans sa généralité 👍
Beaucoup de travaux ont déjà été effectués et d'autres sont en cours , car le vieux Agde se rénove 👍👍👍
( Intérieur des maisons et ravalements de façades ) , la rue Honoré Muratet est la rue la plus fréquentée , et en général , il y a des commerces à l'année et pour tous les goûts 👍🍀
Je ne trouve pas que le centre ville historique de Agde est " mort " .. bien au contraire 😁 !!!
Pas depuis une dizaine d'années 🍀
Moi j'y vis à l'année depuis bientôt 5 ans ( dans l'appartement actuel ) .. je suis très contente 👍👍😁🍀
Et je ne suis pas la seule , loin de là 👍
L'important , c'est de louer un appartement bien isolé avec double vitrage et ou , de l'isoler par vous même 👍👍
Pour éviter l'humidité des vieilles pierres l'hiver !
Sinon , c'est cool 👍👍👍😁🍀🍀🍀
PS: Je vis dans le centre ville depuis toujours .. plusieurs appartements 👍
Si vous voulez louer , faites quand même attention à la solidité de certains planchers , et vérifiez les normes électriques et canalisations scrupuleusement. ..
Il y a des marchands de sommeil comme partout aussi , prêts à vous louer un logement à prix coûtant mais en mauvais état 👍🍀
Vérifiez bien !
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· Répondre · 15 h · Modifié
MyMy De Salleles
MyMy De Salleles Galibert Aude merci beaucoup. Et oui je vise un.possible achat alors en effet c est important d avoir ces avis. Les logements ont l.air en effet particulièrement humides...je suppose que toute rénovation est soumise aux architectes des bâtiments de France. Le patrimoine a l.air splendide et cela m attire beaucoup. La position de la ville est aussi très bonne je trouve. La mer. Les grandes villes. Le TGV. Un aéroport...bref sur le papier agde a sacrés atouts.
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· Répondre · 14 h
Galibert Aude
Galibert Aude MyMy De Salleles
Oki 👍😁
Alors ,
Évitez de choisir un bien qui n'est pas exposé au plein soleil .. car si il est à l'ombre , vous aurez trop d'humidité !
Faites vos visites entre 13h et 15h .. si il y a du soleil en pleine façade , c'est un très bon point 👍
Évitez les rez de chaussée .. 🍀
Le mieux c'est de passer plusieurs fois par semaine devant le bien qui vous intéresse , histoire de vous rendre compte du voisinage , de l'ensoleillement et la luminosité .. avant d'acheter 👍👍🍀
Après une bonne isolation et des doubles vitrages , il y aura beaucoup moins d'humidité !!
Moi je mets des bougies plates et il n'y a aucun problème 👍👍👍😁🍀
Oui , il y a beaucoup de choses intéressantes et accessibles aux alentours de Agde 👍🍀
Évitez les biens qui sont trop proches de la place de la marine de Agde , et les bords de l'Hérault car lorsqu'il y a des inondations du fleuve , c'est plutôt violent 👍🍀
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· Répondre · 13 h
Antoine Allemand
Antoine Allemand Je n'habite plus le centre ville mais y ai passé toute mon enfance, du temps où son cœur battait vraiment.
A partir des années 70, les municipalités successives se sont attelées à déplacer toutes les activités en périphérie ( à commencer par l'hôtel de ville) ou à jouer la carte du Cap.
Aujourd'hui on trouve sur la ville tout ce que l'on peut vouloir et même plus (grandes surfaces très compétitives) mais rien au centre qui est quasiment mort ( avec cependant une tentative de démarrer une animation à partir de métiers d'art)
N'empêche ce centre ville offre un patrimoine architectural remarquable ( hôtels particuliers des XVII, XVIII et XIXeme siècles, cathédrale du XII, reste de fortifications..) et des quartiers de caractère ( Marine glacières ..)
Le tout a été délaissé et s'est dégradé ( que la ville soit championne du chômage dans la région malgré l'apport du tourisme n'y est pas pour rien)
mais il ne demande qu'à être mis en valeur ...faudrait-il une volonté politique pour ce faire.
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· Répondre · 15 h
Michèle Bonneil
Michèle Bonneil
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· Répondre · 15 h
Galibert Aude
Galibert Aude Et j'ai oublié les concerts d'artistes connus en France et ailleurs , sur la scène flottante qui se trouve sur l'Hérault .. en plein cœur de ville 👍👍🍀
Des sons et lumières avec feux d'artifices toutes les semaines , le grand feux d'artifices du 14 juillet est tiré au Cap d'Agde .. nous à Agde centre ville historique , il est tiré le 15 août 👍😁🍀
Gros feux d'artifices très beau 😍
Il y a un nouveau festival dans le centre ville historique aussi , avec celui de la nuit de la guitare .. c'est le " Black Pearl " .. jazzinades , brasucades , corsos fleuris , bals , groupes musicaux dans les bars , karaokés .... Etc 👍🍀🍀🍀
Les ruelles sont en grande majorité très agréables à parcourir avec des belles bâtissent , des fleurs , des statuts , des curiosités anciennes à voir .. 👍🍀
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· Répondre · 15 h
Galibert Aude
Galibert Aude
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· Répondre · 14 h
Giselle Polidoro
Giselle Polidoro AGDE j y ai vécu le lycée encore en centre ville, j y suis allée au bal, j y ai connu des amis merveilleux, mon premier grand amour. même si je vis à 10 000 km, je n oublierai jamais AGDE ni mon village BESSAN 😍😍😍
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· Répondre · 14 h
Noëlle Marchand
Noëlle Marchand Je vis à Agde depuis 9 ans, au centre ville, et j y suis très heureuse. Agde est une petite ville que j adore pour le côté sauvage de ses paysages et pour toutes les activités qui nous sont offertes, et tout plein d autres choses......
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· Répondre · 14 h
MyMy De Salleles
MyMy De Salleles Je vous remercie tous chaleureusement. Rien que le fait qu autant de personnes se soient si spontanément manifestées prouve qu il y a quelque chose d attachant dans cette ville. Je commence a regarder pour peut être investir dans un bien ancien... avec un.peu de travaux pour pouvoir le mettre aux normes actuelles. J avais un peu peur de la "fréquentation" et d une certaine insécurité; mais cela ressort assez peu dans vos témoignages. Par contre est ce agréable aussi en hiver ces petites rues étroites et cette roche volcanique.?
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· Répondre · 14 h
Galibert Aude
Galibert Aude MyMy De Salleles
Oui 👍
Ça change un peu car certains commerces estival ferment l'hiver ..
…Voir plus
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· Répondre · 13 h
Muriel Franchette
Muriel Franchette Je pense que ces petites rues doivent être sombres l'hiver.
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· Répondre · 13 h
Antoine Allemand
Antoine Allemand MyMy De Salleles effectivement c'est un peu "tristounet" mais cela a aussi son charme...et si vous voulez investir sur de l'ancien, beaucoup de maisons de caractère du coeur de ville possèdent des cours intérieures, sortes de patios, non visibles de la rue..
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· Répondre · 11 h
Philippe Le Bras
Répondez...
Pascal Saint Laurent
Pascal Saint Laurent évitez le centre ville ......
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· Répondre · 8 h
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mauvaise fois ou ? parti pris ? ...
Je ne trouve pas que le centre ville historique de Agde est " mort " .. bien au contraire
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Galibert Aude Mylene Guidarini
Oui lol 😁👍🍀
Après je ne suis pas historienne 🤗🤗🤗
Mais comme je réside dans le centre ville historique de Agde ..
Je peux donner un avis personnel et plutôt réaliste en rapport de ce que certains peuvent dire de négatifs sur Agde ! 🍀
Je ne parlerais pas de critiques donc 😁
Je préfère dire ce que je constate par moi même et en temps réel !!
Il y a un peu plus de 2 ans de ça , il y avait encore quelques problèmes d'incivilités .. mais je n'ai plus rien vu de mauvais depuis 😁👍🍀 plus rien depuis plus de 2 ans ! 👍👍👍
La journée c'est agréable , les voisins se disent bonjour , les enfants jouent au loup ou vélo/trotinette .. on voit souvent des animations musicales de rue passer .. c'est très ambiancé à partir du printemps et l'été 👍😁🍀🍀🍀
Il y a des snacks , des bars à vins , des caves qui ont des tables de dégustations à l'extérieur , des brasseries , glaciers , restaurants ... Les boutiques en tous genres sont plus nombreuses l'été bien entendu 👍😁
Il n'y a pas que des ateliers d'artistes d'Arts ...
Il y a de tout et de plus en plus 👍🍀
Coiffeurs , barbiers , parfumerie , boulangeries , pâtisseries , supérettes , primeurs fruits et légumes , snacks , restos , caves à vins , informatique , optique , décorations d'intérieur , vêtements , fleuristes , tabacs , presses , merceries , bijouteries , salon de thé , boutique de vapoteurs lol 😁 et une sur l'ésotérisme même , des ongleries , etc etc 👍
Il y a moins de touristes que sur le Cap d'Agde .. mais c'est bien comme ça 👍👍👍 !!
Il y a tout le temps des visiteurs qui se régalent de parcourir les rues du centre ville historique 🍀😁
Et ont toujours des compléments à faire !
Les rues sont nettoyées chaques matins avec des engins spécifiques , entretenues dans la journée et les bailleurs passent souvent , les poubelles sont ramassées plusieurs fois par jour 🍀🍀😁
Bref..
Rien à déclarer de négatif 👍🍀😁
Si ce n'est que parfois , comme partout ailleurs , il peut arriver une dispute de temps en temps et quelques personnes qui mettent un peu de musique ( si ça gêne ou dure trop longtemps , vous appellez la police municipale ... Elle passe régulièrement dans les rues de toutes façons 😁🍀 ) .. et éventuellement , les scooters des jeunes qui passent assez régulièrement ... Rien de bien méchant en finalité !
Rien de plus 👍🍀
L'ambiance est bonne dans sa généralité 👍
Beaucoup de travaux ont déjà été effectués et d'autres sont en cours , car le vieux Agde se rénove 👍👍👍
( Intérieur des maisons et ravalements de façades ) , la rue Honoré Muratet est la rue la plus fréquentée , et en général , il y a des commerces à l'année et pour tous les goûts 👍🍀
Je ne trouve pas que le centre ville historique de Agde est " mort " .. bien au contraire 😁 !!!
Pas depuis une dizaine d'années 🍀
Moi j'y vis à l'année depuis bientôt 5 ans ( dans l'appartement actuel ) .. je suis très contente 👍👍😁🍀
Et je ne suis pas la seule , loin de là 👍
L'important , c'est de louer un appartement bien isolé avec double vitrage et ou , de l'isoler par vous même 👍👍
Pour éviter l'humidité des vieilles pierres l'hiver !
Sinon , c'est cool 👍👍👍😁🍀🍀🍀
PS: Je vis dans le centre ville depuis toujours .. plusieurs appartements 👍
Si vous voulez louer , faites quand même attention à la solidité de certains planchers , et vérifiez les normes électriques et canalisations scrupuleusement. ..
Il y a des marchands de sommeil comme partout aussi , prêts à vous louer un logement à prix coûtant mais en mauvais état 👍🍀
Vérifiez bien !
Oui lol 😁👍🍀
Après je ne suis pas historienne 🤗🤗🤗
Mais comme je réside dans le centre ville historique de Agde ..
Je peux donner un avis personnel et plutôt réaliste en rapport de ce que certains peuvent dire de négatifs sur Agde ! 🍀
Je ne parlerais pas de critiques donc 😁
Je préfère dire ce que je constate par moi même et en temps réel !!
Il y a un peu plus de 2 ans de ça , il y avait encore quelques problèmes d'incivilités .. mais je n'ai plus rien vu de mauvais depuis 😁👍🍀 plus rien depuis plus de 2 ans ! 👍👍👍
La journée c'est agréable , les voisins se disent bonjour , les enfants jouent au loup ou vélo/trotinette .. on voit souvent des animations musicales de rue passer .. c'est très ambiancé à partir du printemps et l'été 👍😁🍀🍀🍀
Il y a des snacks , des bars à vins , des caves qui ont des tables de dégustations à l'extérieur , des brasseries , glaciers , restaurants ... Les boutiques en tous genres sont plus nombreuses l'été bien entendu 👍😁
Il n'y a pas que des ateliers d'artistes d'Arts ...
Il y a de tout et de plus en plus 👍🍀
Coiffeurs , barbiers , parfumerie , boulangeries , pâtisseries , supérettes , primeurs fruits et légumes , snacks , restos , caves à vins , informatique , optique , décorations d'intérieur , vêtements , fleuristes , tabacs , presses , merceries , bijouteries , salon de thé , boutique de vapoteurs lol 😁 et une sur l'ésotérisme même , des ongleries , etc etc 👍
Il y a moins de touristes que sur le Cap d'Agde .. mais c'est bien comme ça 👍👍👍 !!
Il y a tout le temps des visiteurs qui se régalent de parcourir les rues du centre ville historique 🍀😁
Et ont toujours des compléments à faire !
Les rues sont nettoyées chaques matins avec des engins spécifiques , entretenues dans la journée et les bailleurs passent souvent , les poubelles sont ramassées plusieurs fois par jour 🍀🍀😁
Bref..
Rien à déclarer de négatif 👍🍀😁
Si ce n'est que parfois , comme partout ailleurs , il peut arriver une dispute de temps en temps et quelques personnes qui mettent un peu de musique ( si ça gêne ou dure trop longtemps , vous appellez la police municipale ... Elle passe régulièrement dans les rues de toutes façons 😁🍀 ) .. et éventuellement , les scooters des jeunes qui passent assez régulièrement ... Rien de bien méchant en finalité !
Rien de plus 👍🍀
L'ambiance est bonne dans sa généralité 👍
Beaucoup de travaux ont déjà été effectués et d'autres sont en cours , car le vieux Agde se rénove 👍👍👍
( Intérieur des maisons et ravalements de façades ) , la rue Honoré Muratet est la rue la plus fréquentée , et en général , il y a des commerces à l'année et pour tous les goûts 👍🍀
Je ne trouve pas que le centre ville historique de Agde est " mort " .. bien au contraire 😁 !!!
Pas depuis une dizaine d'années 🍀
Moi j'y vis à l'année depuis bientôt 5 ans ( dans l'appartement actuel ) .. je suis très contente 👍👍😁🍀
Et je ne suis pas la seule , loin de là 👍
L'important , c'est de louer un appartement bien isolé avec double vitrage et ou , de l'isoler par vous même 👍👍
Pour éviter l'humidité des vieilles pierres l'hiver !
Sinon , c'est cool 👍👍👍😁🍀🍀🍀
PS: Je vis dans le centre ville depuis toujours .. plusieurs appartements 👍
Si vous voulez louer , faites quand même attention à la solidité de certains planchers , et vérifiez les normes électriques et canalisations scrupuleusement. ..
Il y a des marchands de sommeil comme partout aussi , prêts à vous louer un logement à prix coûtant mais en mauvais état 👍🍀
Vérifiez bien !
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Je ne trouve pas que le centre ville historique de Agde est " mort " .. bien au contraire
pour moi voir les boutiques aux dentures fermés ... c'est mort et ce depuis de nombreuses année ...
l'avenir des centres historiques ...
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en poursuivant sur internet ...
trombinoscope aidant ...
un nouvel Agathois ....
Il y a une communauté gitane à Agde (lorsque j'ai acheté tout le monde m'a mis en garde..."surtout n'achetez pas dans la Glacière vous allez vous faire agresser"..."tous les anglais se font voler"..."ça craint"...etc...) Je n'ai pas acheté dans le quartier de la Glacière mais lorsque j'y passe et que je vois des bâtiments en ruine...je suis triste !
Tant de richesses... (en faisant gratter les murs du rdc de ma maison, nous avons mis à jour une vieille niche et un vieux pot cassé que j'emmènerai au Musée de l'Ephèbe afin d'avoir une idée de l'époque)
mais ...
Agde : «Des Gitans qui montent sur les planches, c’est du jamais-vu !»
.... un article a contre courant ...
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Agde : «Des Gitans qui montent sur les planches, c’est du jamais-vu !»
Par Sarah Finger, Par Sarah Finger Envoyée spéciale à Agde Photos David Richard. Transit — 1 janvier 2020 à 17:36
Benjamin Barou-Crossman, Thierry Patrac et les habitants qu’ils ont recrutés ont organisé la première représentation du spectacle dans leur propre quartier le 17 décembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Dans l’Hérault, le metteur en scène Benjamin Barou-Crossman a créé une comédie musicale avec les habitants d’un quartier prioritaire, particulièrement touchés par la pauvreté et le chômage.
Agde : «Des Gitans qui montent sur les planches, c’est du jamais-vu !»
«Bienvenue en Gitanie !» La phrase est lancée comme une joyeuse boutade, un pied de nez aux préjugés. Benjamin Barou-Crossman, 35 ans, comédien et metteur en scène, évolue ici comme chez lui. Ici, c’est au cœur d’Agde (Hérault) : vieilles maisons biscornues, courettes envahies d’herbes folles, volets en bois brinquebalants… même les antiques ruelles semblent figées dans le passé : un passage entre les murs de pierre est si étroit qu’on ne peut s’y croiser à pied.
Les amateurs de pittoresque raffolent de ce décor médiéval. Mais pour ceux qui vivent là, le quotidien s’avère moins romantique. Surtout pour les Gitans, sédentarisés depuis plusieurs générations. Combien sont-ils à habiter ici ? «1 500», estime l’un d’eux. Or ce quartier prioritaire compte environ 3 200 personnes. La moitié d’entre elles vit sous le seuil de pauvreté, les trois quarts n’ont aucun diplôme ; seulement 40 % des habitants en âge de travailler ont un emploi.
Benjamin Crossman de la compagnie TBNTB à Agde pour animer un atelier de création. Les personnes de cet atelier de création théâtrale sont principalement issue de la communauté gitane le 22 novembre 2019 Agde (Herault).Répétition dans une salle municipale d’Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Ce quartier est devenu le QG de Benjamin Barou-Crossman, qui a un objectif : faire monter des locaux sur les planches et leur offrir une part de rêve. Ce projet a pris la forme d’une comédie musicale, baptisée Body Agde. La première représentation, organisée pour les résidents de ce cœur de ville et les partenaires institutionnels (1), s’est tenue le 17 décembre. D’autres sont prévues les mois prochains. «Des Gitans qui vont au théâtre, c’est du jamais-vu. Des Gitans qui montent sur les planches aussi ! Ce projet culturel est unique en France», s’amuse Benjamin Barou-Crossman, qui vit entre Paris et Montpellier. «Personnellement, le monde gitan et sa spontanéité, son oralité, son émotion me touchent beaucoup. En 2017, avec ma compagnie TBNTB [To Be Or Not to Be, ndlr], j’ai monté l’Ame gitane, un spectacle qui a été présenté à Paris. C’est là que le directeur de la cohésion sociale d’Agde m’a proposé ce projet. Pour moi, l’aventure en compagnie des Gitans se poursuit donc ici.»
«C’est pour les Pailloux !»
Dans la salle municipale, la répétition de la comédie musicale débute dans un joyeux bazar. Des portables sonnent. Ça discute sec de tous côtés. L’un a oublié son texte. L’autre est en retard. Un troisième est introuvable. Benjamin Barou-Crossman tente de concentrer sa petite troupe. «Travailler avec les Gitans, c’est une organisation de fou, reconnaît-il. Certains ne sont pas à l’heure ou ne viennent pas, ou arrivent en pleine répétition, il faut que je les appelle le matin même pour leur rappeler nos rendez-vous…» Autour de lui, quelques intéressés rigolent : «Pour nous, il n’y a que le jour présent qui existe…»
Ils sont pourtant bien là : Nathalie, la grande brune élancée qui aime virevolter. «Babé», le guitariste, qui s’appelle en fait Frédéric mais qu’on surnomme aussi «Adamo». Rose, qui dissimule sa silhouette sous un grand pull. Yamina, qui se présente comme maghrébine, confie que ses parents «ne sont pas au courant» qu’elle vient répéter ici. La troupe compte aussi quelques boxeurs, comme Christophe, autrefois champion d’Europe catégorie poids mouche. «Moi je viens à l’improviste et j’improvise ! claironne-t-il. Faut que ça sorte naturellement !» Des jeunes ont eux aussi été séduits par le projet. Parmi eux, Kivel et son pote Julian, 14 ans. Il raconte : «J’en ai parlé à d’autres gars mais ils m’ont dit : "Le théâtre, c’est pour les Pailloux, les Français, quoi ! On préfère jouer à la Play." Je leur ai répondu qu’ils n’avaient même pas essayé.» Il y a aussi Michel. Lui n’habite pas le quartier mais a été séduit par ce projet qui «mélange tous les âges et toutes les origines». Assise près de lui, Malika renchérit : «Moi, je n’ai rien fait à part élever mes enfants. Ici, j’ai appris beaucoup de choses et rencontré des talents. C’est une aubaine pour nous.»
Benjamin Crossman de la compagnie TBNTB à Agde pour animer un atelier de création. Les personnes de cet atelier de création théâtrale sont principalement issue de la communauté gitane le 22 novembre 2019 Agde (Herault).Répétition à Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
La trame du spectacle est simple : la pièce se déroule telle une audition, où chaque comédien doit effectuer une petite prestation devant Benjamin Barou-Crossman, qui interprète son propre rôle, celui du metteur en scène. Chant, danse, musique, humour, chacun explore et expose ses talents. Et cette répétition laisse entrevoir les moments de grâce, nés à la fois de l’improvisation et du mariage des cultures. Comme lorsque Michel chante Brel a cappella : «Oh mon amour, mon tendre, mon merveilleux amour…» Face à lui, Babé, le guitariste, ne connaît pas cette chanson. Il tâtonne quelques instants avant de saisir au vol la mélodie. Puis, en deux temps trois mouvements, l’habille de flamenco. Michel et Babé poursuivent alors, yeux dans les yeux, heureux. Le Paillou et le Gitan font frissonner la petite assemblée. Les uns et les autres sont touchés ou amusés, ensemble en tout cas.
«Les plus marginalisés»
C’était justement ça, l’idée, explique Benjamin Barou-Crossman : «Ce projet articulé autour du théâtre a permis de former gratuitement une cinquantaine d’amateurs, dont une trentaine de Gitans. Nous souhaitions nous adresser aux classes populaires qui vivent ici, notamment aux Gitans, qui sont les plus marginalisés.» Soutenu par une demi-douzaine d’acteurs publics, ce projet initié en 2018 doit s’étaler sur trois ans. «L’an dernier, grâce à un partenariat avec l’université de Montpellier, des étudiants en master arts de la scène et du spectacle vivant ont passé quinze jours à Agde, poursuit Benjamin Barou-Crossman. Gitans, non-Gitans, étudiants, tous ont travaillé ensemble et échangé autour du théâtre alors qu’habituellement, ces mondes ne se croisent jamais.»
Pour réussir cette entreprise sur le fil, le metteur en scène s’est appuyé sur une figure locale : Thierry Patrac, 54 ans, animateur et «référent», comme disent les Gitans. Un référent, c’est un homme qu’on connaît, qu’on reconnaît et qu’on écoute. Difficile en effet de ne pas l’entendre : sa voix tonitruante résonne dans la salle de répétition, ses gestes larges occupent l’espace. Il est partout, conseille, coache, encourage («Vas-y», dit-il en poussant un jeune face à la petite assemblée, «amuse-toi mon fils !»). Et lorsque le metteur en scène demande doucement à cet adolescent «Pendant que tu chantes, tu peux lever le regard, qu’on puisse un peu entrer dans ton âme ?», Thierry Patrac traduit, en s’adressant à l’ado de sa voix de ténor catalan : «Tu fais pareil, mais en mieux !» Puis, se tournant vers Benjamin Barou-Crossman : «On comprend rien, tu parles paillou !»
Même quand il ne joue pas, Thierry Patrac est une pièce de théâtre permanente à lui tout seul. Mais sa tchatche, il l’a mise au service des membres de «la communauté». Ce qu’il veut, c’est les encourager à étudier, à progresser et à fréquenter les cours de Benjamin Barou-Crossman, tout en admettant que «les Gitans ne vont pas au théâtre, parce que ce n’est pas [leur] monde». Pourtant, les résultats sont là. Même Christophe, le boxeur, est assidu aux répétitions : «Si on n’était pas venu nous chercher, on ne l’aurait pas fait… C’est plaisant quand on vient nous chercher.»
Loyer symbolique
Benjamin Crossman de la compagnie TBNTB à Agde pour animer un atelier de création. Les personnes de cet atelier de création théâtrale sont principalement issue de la communauté gitane le 22 novembre 2019 Agde (Herault).Répétition à Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Fréquenter la salle de boxe, voilà l’un des principaux passe-temps des jeunes qui habitent le cœur d’Agde. Ici, seulement un quart des 16-24 ans est scolarisé. Pour eux, les autres lieux de rencontre ne sont pas légion : la place, les bars, l’épicerie de Samuel… «Ce quartier, les Gitans en parlent comme d’une ville zombie», dit Benjamin Barou-Crossman. L’Insee évoque une «poche de pauvreté». Car à bien y regarder, les lieux sont moins pittoresques que dévastés. Des panneaux «à vendre» ou «bail à céder» s’agrippent aux rideaux de fer baissés et aux fenêtres d’immeubles décrépits. Même dans la jolie «rue de l’amour», les commerçants semblent avoir tous déserté… Pas de doute, les Pailloux se sont fait la malle, direction un autre quartier de la ville : le cap d’Agde.
Face au centre-ville délabré, le contraste avec le cap est en effet saisissant : à lui les boîtes de nuit, les plages naturistes, les clubs échangistes, le Luna Park, le palais des congrès, le golf, le tennis, l’Aqualand, le casino, l’aquarium… Rien de tel en «Gitanie», où l’on aperçoit une résidence pour personnes âgées, un poste de police, la Sécu et le centre social… mais aussi, et c’est plus surprenant, une flopée d’ateliers d’art.
Car pour réanimer ce cœur de ville à bout de souffle, la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée (présidée par le maire LR d’Agde, Gilles d’Ettore) a misé sur le tourisme culturel : des peintres, des bijoutiers ou des sculpteurs sur bois ont pu s’installer ici, dans un local rénové, en échange d’un loyer symbolique. Devenue «ville et métiers d’art» (un label attribué par une association créée par des élus locaux), Agde peut-il espérer sortir son centre de l’ornière ? Le pari semble loin d’être gagné. A 15 km de là, la commune de Pézenas a elle aussi misé sur les métiers d’art. Or selon l’Insee, c’est dans la zone d’emploi Agde-Pézenas que sévit le plus haut taux de chômage de métropole (environ 16 %). Cette prouesse ne fait sourire personne ici. Sauf peut-être en «Gitanie», où l’on a appris depuis longtemps à relativiser tout ce qui semble, aux yeux des autres, si important.
(1) Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), le conseil régional, la CAF, la ville d’Agde et la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée.
Sarah Finger Par Sarah Finger Envoyée spéciale à Agde Photos David Richard. Transit
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.... un article a contre courant ...
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Agde : «Des Gitans qui montent sur les planches, c’est du jamais-vu !»
Dans l’Hérault, le metteur en scène Benjamin Barou-Crossman a créé une comédie musicale avec les habitants d’un quartier prioritaire, particulièrement touchés par la pauvreté et le chômage.
«Bienvenue en Gitanie !» La phrase est lancée comme une joyeuse boutade, un pied de nez aux préjugés. Benjamin Barou-Crossman, 35 ans, comédien et metteur en scène, évolue ici comme chez lui. Ici, c’est au cœur d’Agde (Hérault) : vieilles maisons biscornues, courettes envahies d’herbes folles, volets en bois brinquebalants… même les antiques ruelles semblent figées dans le passé : un passage entre les murs de pierre est si étroit qu’on ne peut s’y croiser à pied.
Les amateurs de pittoresque raffolent de ce décor médiéval. Mais pour ceux qui vivent là, le quotidien s’avère moins romantique. Surtout pour les Gitans, sédentarisés depuis plusieurs générations. Combien sont-ils à habiter ici ? «1 500», estime l’un d’eux. Or ce quartier prioritaire compte environ 3 200 personnes. La moitié d’entre elles vit sous le seuil de pauvreté, les trois quarts n’ont aucun diplôme ; seulement 40 % des habitants en âge de travailler ont un emploi.
Répétition dans une salle municipale d’Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Ce quartier est devenu le QG de Benjamin Barou-Crossman, qui a un objectif : faire monter des locaux sur les planches et leur offrir une part de rêve. Ce projet a pris la forme d’une comédie musicale, baptisée Body Agde. La première représentation, organisée pour les résidents de ce cœur de ville et les partenaires institutionnels (1), s’est tenue le 17 décembre. D’autres sont prévues les mois prochains. «Des Gitans qui vont au théâtre, c’est du jamais-vu. Des Gitans qui montent sur les planches aussi ! Ce projet culturel est unique en France», s’amuse Benjamin Barou-Crossman, qui vit entre Paris et Montpellier. «Personnellement, le monde gitan et sa spontanéité, son oralité, son émotion me touchent beaucoup. En 2017, avec ma compagnie TBNTB [To Be Or Not to Be, ndlr], j’ai monté l’Ame gitane, un spectacle qui a été présenté à Paris. C’est là que le directeur de la cohésion sociale d’Agde m’a proposé ce projet. Pour moi, l’aventure en compagnie des Gitans se poursuit donc ici.»
«C’est pour les Pailloux !»
Dans la salle municipale, la répétition de la comédie musicale débute dans un joyeux bazar. Des portables sonnent. Ça discute sec de tous côtés. L’un a oublié son texte. L’autre est en retard. Un troisième est introuvable. Benjamin Barou-Crossman tente de concentrer sa petite troupe. «Travailler avec les Gitans, c’est une organisation de fou, reconnaît-il. Certains ne sont pas à l’heure ou ne viennent pas, ou arrivent en pleine répétition, il faut que je les appelle le matin même pour leur rappeler nos rendez-vous…» Autour de lui, quelques intéressés rigolent : «Pour nous, il n’y a que le jour présent qui existe…»
Ils sont pourtant bien là : Nathalie, la grande brune élancée qui aime virevolter. «Babé», le guitariste, qui s’appelle en fait Frédéric mais qu’on surnomme aussi «Adamo». Rose, qui dissimule sa silhouette sous un grand pull. Yamina, qui se présente comme maghrébine, confie que ses parents «ne sont pas au courant» qu’elle vient répéter ici. La troupe compte aussi quelques boxeurs, comme Christophe, autrefois champion d’Europe catégorie poids mouche. «Moi je viens à l’improviste et j’improvise ! claironne-t-il. Faut que ça sorte naturellement !» Des jeunes ont eux aussi été séduits par le projet. Parmi eux, Kivel et son pote Julian, 14 ans. Il raconte : «J’en ai parlé à d’autres gars mais ils m’ont dit : "Le théâtre, c’est pour les Pailloux, les Français, quoi ! On préfère jouer à la Play." Je leur ai répondu qu’ils n’avaient même pas essayé.» Il y a aussi Michel. Lui n’habite pas le quartier mais a été séduit par ce projet qui «mélange tous les âges et toutes les origines». Assise près de lui, Malika renchérit : «Moi, je n’ai rien fait à part élever mes enfants. Ici, j’ai appris beaucoup de choses et rencontré des talents. C’est une aubaine pour nous.»
Répétition à Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
La trame du spectacle est simple : la pièce se déroule telle une audition, où chaque comédien doit effectuer une petite prestation devant Benjamin Barou-Crossman, qui interprète son propre rôle, celui du metteur en scène. Chant, danse, musique, humour, chacun explore et expose ses talents. Et cette répétition laisse entrevoir les moments de grâce, nés à la fois de l’improvisation et du mariage des cultures. Comme lorsque Michel chante Brel a cappella : «Oh mon amour, mon tendre, mon merveilleux amour…» Face à lui, Babé, le guitariste, ne connaît pas cette chanson. Il tâtonne quelques instants avant de saisir au vol la mélodie. Puis, en deux temps trois mouvements, l’habille de flamenco. Michel et Babé poursuivent alors, yeux dans les yeux, heureux. Le Paillou et le Gitan font frissonner la petite assemblée. Les uns et les autres sont touchés ou amusés, ensemble en tout cas.
«Les plus marginalisés»
C’était justement ça, l’idée, explique Benjamin Barou-Crossman : «Ce projet articulé autour du théâtre a permis de former gratuitement une cinquantaine d’amateurs, dont une trentaine de Gitans. Nous souhaitions nous adresser aux classes populaires qui vivent ici, notamment aux Gitans, qui sont les plus marginalisés.» Soutenu par une demi-douzaine d’acteurs publics, ce projet initié en 2018 doit s’étaler sur trois ans. «L’an dernier, grâce à un partenariat avec l’université de Montpellier, des étudiants en master arts de la scène et du spectacle vivant ont passé quinze jours à Agde, poursuit Benjamin Barou-Crossman. Gitans, non-Gitans, étudiants, tous ont travaillé ensemble et échangé autour du théâtre alors qu’habituellement, ces mondes ne se croisent jamais.»
Pour réussir cette entreprise sur le fil, le metteur en scène s’est appuyé sur une figure locale : Thierry Patrac, 54 ans, animateur et «référent», comme disent les Gitans. Un référent, c’est un homme qu’on connaît, qu’on reconnaît et qu’on écoute. Difficile en effet de ne pas l’entendre : sa voix tonitruante résonne dans la salle de répétition, ses gestes larges occupent l’espace. Il est partout, conseille, coache, encourage («Vas-y», dit-il en poussant un jeune face à la petite assemblée, «amuse-toi mon fils !»). Et lorsque le metteur en scène demande doucement à cet adolescent «Pendant que tu chantes, tu peux lever le regard, qu’on puisse un peu entrer dans ton âme ?», Thierry Patrac traduit, en s’adressant à l’ado de sa voix de ténor catalan : «Tu fais pareil, mais en mieux !» Puis, se tournant vers Benjamin Barou-Crossman : «On comprend rien, tu parles paillou !»
Même quand il ne joue pas, Thierry Patrac est une pièce de théâtre permanente à lui tout seul. Mais sa tchatche, il l’a mise au service des membres de «la communauté». Ce qu’il veut, c’est les encourager à étudier, à progresser et à fréquenter les cours de Benjamin Barou-Crossman, tout en admettant que «les Gitans ne vont pas au théâtre, parce que ce n’est pas [leur] monde». Pourtant, les résultats sont là. Même Christophe, le boxeur, est assidu aux répétitions : «Si on n’était pas venu nous chercher, on ne l’aurait pas fait… C’est plaisant quand on vient nous chercher.»
Loyer symbolique
Répétition à Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Fréquenter la salle de boxe, voilà l’un des principaux passe-temps des jeunes qui habitent le cœur d’Agde. Ici, seulement un quart des 16-24 ans est scolarisé. Pour eux, les autres lieux de rencontre ne sont pas légion : la place, les bars, l’épicerie de Samuel… «Ce quartier, les Gitans en parlent comme d’une ville zombie», dit Benjamin Barou-Crossman. L’Insee évoque une «poche de pauvreté». Car à bien y regarder, les lieux sont moins pittoresques que dévastés. Des panneaux «à vendre» ou «bail à céder» s’agrippent aux rideaux de fer baissés et aux fenêtres d’immeubles décrépits. Même dans la jolie «rue de l’amour», les commerçants semblent avoir tous déserté… Pas de doute, les Pailloux se sont fait la malle, direction un autre quartier de la ville : le cap d’Agde.
Face au centre-ville délabré, le contraste avec le cap est en effet saisissant : à lui les boîtes de nuit, les plages naturistes, les clubs échangistes, le Luna Park, le palais des congrès, le golf, le tennis, l’Aqualand, le casino, l’aquarium… Rien de tel en «Gitanie», où l’on aperçoit une résidence pour personnes âgées, un poste de police, la Sécu et le centre social… mais aussi, et c’est plus surprenant, une flopée d’ateliers d’art.
Car pour réanimer ce cœur de ville à bout de souffle, la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée (présidée par le maire LR d’Agde, Gilles d’Ettore) a misé sur le tourisme culturel : des peintres, des bijoutiers ou des sculpteurs sur bois ont pu s’installer ici, dans un local rénové, en échange d’un loyer symbolique. Devenue «ville et métiers d’art» (un label attribué par une association créée par des élus locaux), Agde peut-il espérer sortir son centre de l’ornière ? Le pari semble loin d’être gagné. A 15 km de là, la commune de Pézenas a elle aussi misé sur les métiers d’art. Or selon l’Insee, c’est dans la zone d’emploi Agde-Pézenas que sévit le plus haut taux de chômage de métropole (environ 16 %). Cette prouesse ne fait sourire personne ici. Sauf peut-être en «Gitanie», où l’on a appris depuis longtemps à relativiser tout ce qui semble, aux yeux des autres, si important.
(1) Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), le conseil régional, la CAF, la ville d’Agde et la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée.
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Agde : «Des Gitans qui montent sur les planches, c’est du jamais-vu !»
Par Sarah Finger, Par Sarah Finger Envoyée spéciale à Agde Photos David Richard. Transit — 1 janvier 2020 à 17:36
Benjamin Barou-Crossman, Thierry Patrac et les habitants qu’ils ont recrutés ont organisé la première représentation du spectacle dans leur propre quartier le 17 décembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Dans l’Hérault, le metteur en scène Benjamin Barou-Crossman a créé une comédie musicale avec les habitants d’un quartier prioritaire, particulièrement touchés par la pauvreté et le chômage.
Agde : «Des Gitans qui montent sur les planches, c’est du jamais-vu !»
«Bienvenue en Gitanie !» La phrase est lancée comme une joyeuse boutade, un pied de nez aux préjugés. Benjamin Barou-Crossman, 35 ans, comédien et metteur en scène, évolue ici comme chez lui. Ici, c’est au cœur d’Agde (Hérault) : vieilles maisons biscornues, courettes envahies d’herbes folles, volets en bois brinquebalants… même les antiques ruelles semblent figées dans le passé : un passage entre les murs de pierre est si étroit qu’on ne peut s’y croiser à pied.
Les amateurs de pittoresque raffolent de ce décor médiéval. Mais pour ceux qui vivent là, le quotidien s’avère moins romantique. Surtout pour les Gitans, sédentarisés depuis plusieurs générations. Combien sont-ils à habiter ici ? «1 500», estime l’un d’eux. Or ce quartier prioritaire compte environ 3 200 personnes. La moitié d’entre elles vit sous le seuil de pauvreté, les trois quarts n’ont aucun diplôme ; seulement 40 % des habitants en âge de travailler ont un emploi.
Benjamin Crossman de la compagnie TBNTB à Agde pour animer un atelier de création. Les personnes de cet atelier de création théâtrale sont principalement issue de la communauté gitane le 22 novembre 2019 Agde (Herault).Répétition dans une salle municipale d’Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Ce quartier est devenu le QG de Benjamin Barou-Crossman, qui a un objectif : faire monter des locaux sur les planches et leur offrir une part de rêve. Ce projet a pris la forme d’une comédie musicale, baptisée Body Agde. La première représentation, organisée pour les résidents de ce cœur de ville et les partenaires institutionnels (1), s’est tenue le 17 décembre. D’autres sont prévues les mois prochains. «Des Gitans qui vont au théâtre, c’est du jamais-vu. Des Gitans qui montent sur les planches aussi ! Ce projet culturel est unique en France», s’amuse Benjamin Barou-Crossman, qui vit entre Paris et Montpellier. «Personnellement, le monde gitan et sa spontanéité, son oralité, son émotion me touchent beaucoup. En 2017, avec ma compagnie TBNTB [To Be Or Not to Be, ndlr], j’ai monté l’Ame gitane, un spectacle qui a été présenté à Paris. C’est là que le directeur de la cohésion sociale d’Agde m’a proposé ce projet. Pour moi, l’aventure en compagnie des Gitans se poursuit donc ici.»
«C’est pour les Pailloux !»
Dans la salle municipale, la répétition de la comédie musicale débute dans un joyeux bazar. Des portables sonnent. Ça discute sec de tous côtés. L’un a oublié son texte. L’autre est en retard. Un troisième est introuvable. Benjamin Barou-Crossman tente de concentrer sa petite troupe. «Travailler avec les Gitans, c’est une organisation de fou, reconnaît-il. Certains ne sont pas à l’heure ou ne viennent pas, ou arrivent en pleine répétition, il faut que je les appelle le matin même pour leur rappeler nos rendez-vous…» Autour de lui, quelques intéressés rigolent : «Pour nous, il n’y a que le jour présent qui existe…»
Ils sont pourtant bien là : Nathalie, la grande brune élancée qui aime virevolter. «Babé», le guitariste, qui s’appelle en fait Frédéric mais qu’on surnomme aussi «Adamo». Rose, qui dissimule sa silhouette sous un grand pull. Yamina, qui se présente comme maghrébine, confie que ses parents «ne sont pas au courant» qu’elle vient répéter ici. La troupe compte aussi quelques boxeurs, comme Christophe, autrefois champion d’Europe catégorie poids mouche. «Moi je viens à l’improviste et j’improvise ! claironne-t-il. Faut que ça sorte naturellement !» Des jeunes ont eux aussi été séduits par le projet. Parmi eux, Kivel et son pote Julian, 14 ans. Il raconte : «J’en ai parlé à d’autres gars mais ils m’ont dit : "Le théâtre, c’est pour les Pailloux, les Français, quoi ! On préfère jouer à la Play." Je leur ai répondu qu’ils n’avaient même pas essayé.» Il y a aussi Michel. Lui n’habite pas le quartier mais a été séduit par ce projet qui «mélange tous les âges et toutes les origines». Assise près de lui, Malika renchérit : «Moi, je n’ai rien fait à part élever mes enfants. Ici, j’ai appris beaucoup de choses et rencontré des talents. C’est une aubaine pour nous.»
Benjamin Crossman de la compagnie TBNTB à Agde pour animer un atelier de création. Les personnes de cet atelier de création théâtrale sont principalement issue de la communauté gitane le 22 novembre 2019 Agde (Herault).Répétition à Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
La trame du spectacle est simple : la pièce se déroule telle une audition, où chaque comédien doit effectuer une petite prestation devant Benjamin Barou-Crossman, qui interprète son propre rôle, celui du metteur en scène. Chant, danse, musique, humour, chacun explore et expose ses talents. Et cette répétition laisse entrevoir les moments de grâce, nés à la fois de l’improvisation et du mariage des cultures. Comme lorsque Michel chante Brel a cappella : «Oh mon amour, mon tendre, mon merveilleux amour…» Face à lui, Babé, le guitariste, ne connaît pas cette chanson. Il tâtonne quelques instants avant de saisir au vol la mélodie. Puis, en deux temps trois mouvements, l’habille de flamenco. Michel et Babé poursuivent alors, yeux dans les yeux, heureux. Le Paillou et le Gitan font frissonner la petite assemblée. Les uns et les autres sont touchés ou amusés, ensemble en tout cas.
«Les plus marginalisés»
C’était justement ça, l’idée, explique Benjamin Barou-Crossman : «Ce projet articulé autour du théâtre a permis de former gratuitement une cinquantaine d’amateurs, dont une trentaine de Gitans. Nous souhaitions nous adresser aux classes populaires qui vivent ici, notamment aux Gitans, qui sont les plus marginalisés.» Soutenu par une demi-douzaine d’acteurs publics, ce projet initié en 2018 doit s’étaler sur trois ans. «L’an dernier, grâce à un partenariat avec l’université de Montpellier, des étudiants en master arts de la scène et du spectacle vivant ont passé quinze jours à Agde, poursuit Benjamin Barou-Crossman. Gitans, non-Gitans, étudiants, tous ont travaillé ensemble et échangé autour du théâtre alors qu’habituellement, ces mondes ne se croisent jamais.»
Pour réussir cette entreprise sur le fil, le metteur en scène s’est appuyé sur une figure locale : Thierry Patrac, 54 ans, animateur et «référent», comme disent les Gitans. Un référent, c’est un homme qu’on connaît, qu’on reconnaît et qu’on écoute. Difficile en effet de ne pas l’entendre : sa voix tonitruante résonne dans la salle de répétition, ses gestes larges occupent l’espace. Il est partout, conseille, coache, encourage («Vas-y», dit-il en poussant un jeune face à la petite assemblée, «amuse-toi mon fils !»). Et lorsque le metteur en scène demande doucement à cet adolescent «Pendant que tu chantes, tu peux lever le regard, qu’on puisse un peu entrer dans ton âme ?», Thierry Patrac traduit, en s’adressant à l’ado de sa voix de ténor catalan : «Tu fais pareil, mais en mieux !» Puis, se tournant vers Benjamin Barou-Crossman : «On comprend rien, tu parles paillou !»
Même quand il ne joue pas, Thierry Patrac est une pièce de théâtre permanente à lui tout seul. Mais sa tchatche, il l’a mise au service des membres de «la communauté». Ce qu’il veut, c’est les encourager à étudier, à progresser et à fréquenter les cours de Benjamin Barou-Crossman, tout en admettant que «les Gitans ne vont pas au théâtre, parce que ce n’est pas [leur] monde». Pourtant, les résultats sont là. Même Christophe, le boxeur, est assidu aux répétitions : «Si on n’était pas venu nous chercher, on ne l’aurait pas fait… C’est plaisant quand on vient nous chercher.»
Loyer symbolique
Benjamin Crossman de la compagnie TBNTB à Agde pour animer un atelier de création. Les personnes de cet atelier de création théâtrale sont principalement issue de la communauté gitane le 22 novembre 2019 Agde (Herault).Répétition à Agde, le 22 novembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
Fréquenter la salle de boxe, voilà l’un des principaux passe-temps des jeunes qui habitent le cœur d’Agde. Ici, seulement un quart des 16-24 ans est scolarisé. Pour eux, les autres lieux de rencontre ne sont pas légion : la place, les bars, l’épicerie de Samuel… «Ce quartier, les Gitans en parlent comme d’une ville zombie», dit Benjamin Barou-Crossman. L’Insee évoque une «poche de pauvreté». Car à bien y regarder, les lieux sont moins pittoresques que dévastés. Des panneaux «à vendre» ou «bail à céder» s’agrippent aux rideaux de fer baissés et aux fenêtres d’immeubles décrépits. Même dans la jolie «rue de l’amour», les commerçants semblent avoir tous déserté… Pas de doute, les Pailloux se sont fait la malle, direction un autre quartier de la ville : le cap d’Agde.
Face au centre-ville délabré, le contraste avec le cap est en effet saisissant : à lui les boîtes de nuit, les plages naturistes, les clubs échangistes, le Luna Park, le palais des congrès, le golf, le tennis, l’Aqualand, le casino, l’aquarium… Rien de tel en «Gitanie», où l’on aperçoit une résidence pour personnes âgées, un poste de police, la Sécu et le centre social… mais aussi, et c’est plus surprenant, une flopée d’ateliers d’art.
Car pour réanimer ce cœur de ville à bout de souffle, la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée (présidée par le maire LR d’Agde, Gilles d’Ettore) a misé sur le tourisme culturel : des peintres, des bijoutiers ou des sculpteurs sur bois ont pu s’installer ici, dans un local rénové, en échange d’un loyer symbolique. Devenue «ville et métiers d’art» (un label attribué par une association créée par des élus locaux), Agde peut-il espérer sortir son centre de l’ornière ? Le pari semble loin d’être gagné. A 15 km de là, la commune de Pézenas a elle aussi misé sur les métiers d’art. Or selon l’Insee, c’est dans la zone d’emploi Agde-Pézenas que sévit le plus haut taux de chômage de métropole (environ 16 %). Cette prouesse ne fait sourire personne ici. Sauf peut-être en «Gitanie», où l’on a appris depuis longtemps à relativiser tout ce qui semble, aux yeux des autres, si important.
(1) Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), le conseil régional, la CAF, la ville d’Agde et la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée.
Sarah Finger Par Sarah Finger Envoyée spéciale à Agde Photos David Richard. Transit
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et une suite a PARIS !!!
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/agde-scene-paris-communaute-gitane-se-raconte-1374773.html
Agde : sur scène à Paris, la communauté gitane se raconte
Avec : Kakès Baptiste ; Nathalie Rey ; Benjamin Barou-Crossman, metteur en scène ; Thierry Patrac - France 3 Occitanie - Reportage : Caroline Agullo, Valerie Banabera, Sauveur Vanni, Philippe Sportiche, Florence Paul-Paslier, Isabelle Delafolie